L’IA va-t-elle remplacer les professeurs ? Cette question, autrefois cantonnée à la science-fiction, agite désormais très sérieusement le monde éducatif. Avec la montée en puissance des outils d’IA dans l’éducation nationale, les enseignants se retrouvent à la croisée des chemins : entre promesses d’assistance pédagogique et crainte d’un remplacement, partiel ou total. Si certains y voient un guide pratique pour les enseignants, d’autres redoutent que l’IA ne remplace les profs, notamment pour des tâches comme la correction des copies, la personnalisation de l’apprentissage ou encore la gestion des devoirs, entre autres.
Quelle est donc la place actuelle de l’intelligence artificielle dans l’enseignement ? Les enseignants sont-ils prêts à l’intégrer ? Les élèves l’utilisent-ils déjà massivement ? Et surtout : quels aspects du métier d’enseignant sont les plus menacés ou au contraire renforcés par l’IA ? Devons-nous repenser le rôle de l’enseignant dans une école ? Voyons donc ce que disent les chiffres.
Comment cette étude a-t-elle été réalisée ?
Cet article repose principalement sur les résultats de l'Étude GoStudent sur l'Éducation du Futur 2025, réalisée en collaboration avec le cabinet Opinium. Cette enquête en ligne s’est déroulée entre le 6 novembre et le 3 décembre 2024, auprès de 5 859 parents ou tuteurs, leurs enfants âgés de 10 à 16 ans, ainsi que 300 enseignants.
Les données ont été collectées dans six pays européens : Autriche, Allemagne, Espagne, France, Italie et Royaume-Uni. L’échantillon a été conçu pour refléter la diversité des profils interrogés, en prenant en compte :
- la répartition par âge et par genre des parents, des enfants et des enseignants ;
- la diversité des niveaux de confiance en soi et de réussite scolaire chez les élèves ;
- la représentation d’écoles sélectives, non sélectives et privées.
Pour offrir une vision plus globale du système éducatif, des enseignants issus de différentes disciplines et de tous niveaux scolaires ont également été interrogés. Leur enquête, d’une durée de 15 minutes, s’est tenue du 4 au 18 novembre 2024.
Enfin, ce rapport s’appuie aussi sur d’autres sources en ligne, permettant de contextualiser les résultats et de mettre en lumière les grandes évolutions actuelles dans le domaine de l’éducation.
1. IA et éducation : une formation insuffisante des enseignants

- En France, 80 % des enseignants ne sont pas formés à l’intelligence artificielle, un chiffre alarmant à l’heure où l’IA prend une place croissante dans la société et le système éducatif. Cette carence impacte directement la capacité des enseignants à accompagner les élèves dans l’usage de ces technologies.
- Pourtant, 59 % des parents attendent justement des enseignants qu’ils se forment à l’IA, soulignant une attente sociétale forte. De plus, 63 % des élèves aimeraient que leurs enseignants en sachent davantage sur ce sujet. Malgré cela, seulement 24 % des élèves français ont accès à des outils d’apprentissage basés sur l’IA à l’école – un des taux les plus bas d’Europe.
Attentes exprimées par les professeurs vis-à-vis de la formation en IA :
Attente exprimée |
Pourcentage des enseignants |
Comprendre les logiques de fonctionnement de l’IA |
64 % |
Intégrer l’IA dans leur pratique pédagogique |
48 % |
Analyser les risques éthiques et sociaux liés à l’IA |
32 % |
Pouvoir expliquer l’IA aux élèves |
29 % |
– d’après données extraites du Rapport « Résultats de l’enquête enseignants élèves sur les usages et non-usages des IAG dans la Région académique Grand-Est (2025) », GTnum IA2GE de la Direction du numérique éducatif du MENESR.
- 79 % des enseignants considèrent qu’ils doivent développer leur compréhension de l’IA pour accompagner leurs élèves dans le monde numérique actuel. (Source : iapourlecole.fr - Rapport
référentiel de compétences en IA pour les enseignants UNESCO)
- Seulement 23 % des enseignants se sentent actuellement confiants dans l’utilisation de l’IA à des fins pédagogiques. (Source : iapourlecole.fr - Rapport référentiel de compétences en IA pour les enseignants UNESCO)
- Moins de 10 % des enseignants français ont suivi une formation spécifique sur l’IA dans le cadre de leur développement professionnel. (Source : iapourlecole.fr - Rapport référentiel de compétences en IA pour les enseignants UNESCO)
- En comparaison internationale, la France se classe 19e sur 27 pays européens en matière de formation initiale des enseignants au numérique et à l’IA. (Source : iapourlecole.fr - Rapport référentiel de compétences en IA pour les enseignants UNESCO)
Connaissance déclarée des enseignants concernant l’intelligence artificielle :
Niveau de connaissance déclaré |
Pourcentage |
Je n’en ai jamais entendu parler |
1 % |
J’en ai entendu parler, mais je ne sais pas ce que c’est |
10 % |
J’en ai une compréhension vague |
17 % |
J’en ai une compréhension moyenne |
47 % |
J’en ai une bonne connaissance |
20 % |
Je maîtrise très bien ce sujet |
5 % |
– d’après données extraites du Rapport « Résultats de l’enquête enseignants élèves sur les usages et non-usages des IAG dans la Région académique Grand-Est (2025) », GTnum IA2GE de la Direction du numérique éducatif du MENESR.
2. IA éducation nationale : les limites du système éducatif traditionnel en France
- La France n’a pas structuré la formation initiale ou continue des enseignants à l’IA – contrairement à 7 autres pays comme l’Espagne, la Chine ou la Finlande (Source : Sénat.fr)
- Quelques grandes écoles (ex. Neoma Business School) ont lancé des outils d’apprentissage adaptatif et des formations à l’IA, mais ces initiatives restent marginales (Source : Sénat.fr)
- 48 % des enseignants dans l’enseignement secondaire déclarent que leur établissement a limité ou bloqué l’accès à ChatGPT (interdiction pour les devoirs, accès restreint). (Source : Sénat.fr)
- Comparée à d'autres pays, la France se situe dans une position médiane : l’IA est abordée dans les politiques publiques, mais manquent de cadre complet ou de formation structurée . (Source : Sénat.fr)
- Moins de 4 % des start-up IA françaises sont dédiées au secteur de l’éducation. Cela montre un faible intérêt technologique vers les besoins spécifiques des écoles en France, ce qui ralentit les solutions vraiment adaptées aux enseignants et aux élèves. (Source : Apel.fr)
3. L’IA et éducation nationale - un outil plus bénéfique que menaçant
Malgré les craintes de remplacement, l’IA est plutôt perçue en France comme un levier d’amélioration pédagogique (Source : étude GoStudent 2025) :
- 58 % des enseignants considèrent que l’IA devrait être une ressource de base dans l’éducation, au même titre qu’Internet.
- 50 % pensent qu’elle jouera un rôle central dans la vie professionnelle future des élèves.
- 46 % estiment que les élèves sans accès à ces outils accuseront un retard scolaire.
- Pour autant, les enseignants défendent une approche équilibrée : 59 % d’entre eux pensent qu’un apprentissage hybride, combinant humain et IA, serait idéal. C’est dans cette logique que se développent des plateformes d’apprentissage adaptatif comme GoStudent Learning, qui offrent un enseignement personnalisé à l’aide de l’intelligence artificielle (avec une enseignante IA, Amelia, dans ce cas-ci).
D’après d’autres sources externes :
- 49 % des enseignants français reconnaissent l’importance de l’IA comme compétence clé pour l’avenir professionnel. (Source : Sénat.fr)
- 49 % des enseignants du secondaire en France estiment que la capacité à interagir avec les IA sera une compétence requise pour l’emploi futur, contre 58 % au niveau européen (avec 70 % au Royaume-Uni, 74 % aux États-Unis) (Source : Sénat.fr)
Craintes et préoccupations des enseignants face à l’IA (réponses multiples par professeurs) :
Préoccupation exprimée |
Pourcentage des enseignants |
Inquiétudes globales quant à l’impact de l’IA sur leur métier |
59 % |
Crainte d’une déshumanisation de la relation pédagogique |
40 % |
Risque d’accentuation des inégalités scolaires |
24 % |
Peur d’un remplacement partiel (tâches comme correction, encadrement) |
13 % |
Peur d’un remplacement total dans leurs fonctions |
6 % |
– d’après données extraites du Rapport « Résultats de l’enquête enseignants élèves sur les usages et non-usages des IAG dans la Région académique Grand-Est (2025) », GTnum IA2GE de la Direction du numérique éducatif du MENESR.
Remarque : les répondants pouvaient exprimer plusieurs craintes. Les pourcentages ne sont donc pas exclusifs et leur somme peut dépasser ou être inférieures à 100 %.
Une attitute globalement positive chez les enseignants face à l’introduction de l’IA à l’école, malgré leurs inquiétudes exprimées :
Position face à l’IA à l’école |
Pourcentage des enseignants |
Favorables (sous conditions) |
70 % |
Opposés |
16 % |
Sans opinion tranchée |
14 % |
– d’après données extraites du Rapport « Résultats de l’enquête enseignants élèves sur les usages et non-usages des IAG dans la Région académique Grand-Est (2025) », GTnum IA2GE de la Direction du numérique éducatif du MENESR.
IA et enseignants - Comment utilisent-ils l’IA ?
- 65 % des professeurs n’utilisent pas ces outils, ce qui révèle un écart marqué entre les usages étudiants et enseignants (Source : Compilatio)
- Seuls 8 % des enseignants du supérieur utilisent régulièrement l’IA générative (sans compter d’autres types d’IA) dans leur pratique (Source : Sénat.fr)
- 9 % des enseignants déclarent ne pas connaître les outils d’IA générative. (Source : Sénat.fr)
- Nous pouvons constater que les usages de l'IA restent largement individuels ou à petite échelle parmi les professeurs, malgré la disponibilité d’outils ministériels depuis 2018. (Source : Sénat.fr)
- Plus de 53 000 enseignants et 1,3 million d’élèves ont utilisé les cinq outils IA mis à disposition par le ministère (Adaptiv’Math, Mathia, Smart Enseigno, Lalilo, Navi). Cela prouve que des usages encadrés de l’IA sont déjà installés dans certaines classes françaises, et que la tendance pourrait se développer davanatge. (Source : Apel.fr)
- Ces 5 outils numériques utilisés depuis 2021 pour enseigner les maths et le français sont principalement implémentés du CP au CE2, et sont étendus au CM1 jusqu’à la 3e. (Source : Apel.fr)
- 6,6 milliards de dollars investis dans l’IA en France sur 10 ans (contre 249 milliards aux États-Unis). Bien que ce ne soit pas directement lié aux enseignants, cela donne un aperçu du niveau de soutien global au développement de l’IA, qui influencera l’école (Source : Apel.fr)
- 72 % des enseignants du primaire déclarent ne pas utiliser l’IA du tout dans leurs pratiques pédagogiques. (Source : iapourlecole.fr + Rapport de la Direction du numérique éducatif du MENESR)
- Ce chiffre descend à 55 % dans le secondaire et à 49 % dans le supérieur (Source : iapourlecole.fr + Rapport de la Direction du numérique éducatif du MENESR)
Types d’outils d’IA utilisés par les enseignants :
Type d’outil IA utilisé |
Pourcentage des enseignants |
Correcteurs orthographiques intelligents (Antidote, Grammalecte) |
35 % |
Assistants conversationnels (ChatGPT, etc.) |
22 % |
Plateformes adaptatives d’apprentissage (Kartable, Lalilo…) |
15 % |
Outils de reconnaissance ou d’analyse vocale |
11 % |
– d’après données extraites du Rapport « Résultats de l’enquête enseignants élèves sur les usages et non-usages des IAG dans la Région académique Grand-Est (2025) », GTnum IA2GE de la Direction du numérique éducatif du MENESR.
Remarque : les enseignants pouvaient cocher plusieurs réponses. Les pourcentages ne sont donc pas exclusifs et peuvent dépasser ou être inférieures à 100 %.
Et les élèves, comment utilisent-ils l’IA ? :
Les élèves et étudiants d’aujourd’hui s’approprient déjà les outils IA, souvent de manière autonome, pour apprendre plus efficacement, s’informer ou encore améliorer leurs résultats. Voici un aperçu chiffré sur comment les élèves utilisent l’IA :
- 55 % des étudiants déclarent utiliser un outil d’IA générative au moins occasionnellement (Source : Compilatio)
- 51 % des étudiants utilisent l’IA pour mieux appréhender certains sujets (Source : Compilatio)
- 50 % des étudiants utilisent l’IA comme source de documentation, bien que seulement 2 % la considèrent comme leur ressource principale (Source : Compilatio)
- Parmi les étudiants utilisateurs d’IA, 47 % affirment avoir de meilleures notes grâce à l’IA (Source : Compilatio)
- Un sondage en Nouvelle-Aquitaine (lycéens de seconde) montre que > 90 % des élèves ont déjà utilisé l’IA générative pour leurs devoirs (Source : Sénat.fr)
- Parmi les jeunes de 18 à 21 ans, 75 % utilisent spécifiquement ChatGPT pour synthèses, traductions ou rédactions (Source : Sénat.fr)
- 79 % des étudiants constatent que les IA génératives enrichissent leurs capacités à résoudre des problèmes complexes (Source : Apel.fr)
Pas si divisés : enseignants et étudiants unis face à l'utilisation de l’IA
Contrairement à certaines idées reçues, enseignants et étudiants partagent des opinions proches sur l’utilisation des IA génératives. L’enquête de Compilatio et Apel.fr révèle plusieurs points d’accord :
- 93 % des enseignants et 79 % des étudiants sont en faveur d’une réglementation de l’utilisation de l’IA générative dans l’enseignement, mais ne sont pas contre l’utilisation des outils IA dans le cadre de l’enseignement et l’apprentissage. (Source : Compilatio)
- Près de 2/3 des enseignants et des étudiants sont opposés à l’interdiction pure et simple de l’IA. Au contraire, ces 2 groupes pensent qu’elle peut apporter de nouvelles méthodes d’apprentissage et de nouvelles compétences (Source : Compilatio + Apel.fr)
- Enseignants (81 %) et étudiants (72 %) expriment des inquiétudes quant aux conséquences de l’IA sur l’avenir de l’apprentissage. (Source : Compilatio)
- 90 % des étudiants qui utilisent l’IA estiment qu’elle leur fait gagner un temps précieux, une perception que 80 % des enseignants disent comprendre (Source : Compilatio)
Que disent les tests réels sur le terrain ? L’exemple d’une étude menée par des chercheurs
Si les prédictions et les données chiffrées sont précieuses, il est tout aussi pertinent d’observer ce que révèlent les tests concrets de terrain. Une étude récente publiée par le média École Branchée (« L’intelligence artificielle peut-elle remplacer les enseignants ? Des chercheurs ont fait le test ! ») a justement exploré ce sujet à travers une expérimentation éducative.
Voici ce qu’il faut en retenir :
- Dans cette expérience, des outils d’intelligence artificielle ont été testés en situation de classe pour évaluer leur capacité à remplacer ou compléter le rôle d’un enseignant humain.
- Résultat : les chercheurs ont constaté que les tentatives antérieures d’automatisation de l’enseignement ont généralement échoué, soulignant les limites actuelles de l’IA dans un cadre pédagogique complet.
- Les experts soulignent que, malgré ses capacités techniques croissantes, l’IA ne peut pas offrir l'interaction humaine, la sensibilité émotionnelle ni la dimension relationnelle d’un enseignant.
Les enseignants jouent un rôle essentiel dans :
- La gestion des dynamiques de groupe ;
- L’encouragement de la pensée critique et créative ;
- La création d’un lien humain, fondamental pour l’apprentissage.
L’étude recommande de poursuivre les tests, mais toujours avec l’idée que l’IA ne doit pas remplacer, mais accompagner l’enseignant. En revanche, l’IA pourrait être utile dans des domaines très ciblés, comme :
- Le feedback instantané sur les réponses des élèves ;
- Le suivi personnalisé des progrès ;
- La simulation de situations collaboratives, en complément des activités en classe.
Des enjeux majeurs restent à encadrer, selon les chercheurs :
- Éthique et biais algorithmiques dans les données ;
- Protection des données scolaires ;
- Formation des enseignants à ces outils ;
- Coûts élevés de déploiement dans les établissements.
📌 En résumé : même dans un test réel en conditions proches du terrain scolaire, l’IA ne remplace pas le professeur, mais peut le renforcer si elle est bien encadrée, bien pensée, et intégrée intelligemment à la pratique pédagogique. |
L'IA remplacera-t-elle les proefesseurs ? , L'Étude GoStudent sur l'éducation du Futur 2025 - CHAPITRE 4, page 43
Solutions et prédictions : l’IA ne remplacera pas les enseignants, mais changera leur rôle
1. L’enseignant ne sera pas remplacé, mais redéfini
Toutes les sources convergent vers une même conclusion : l’IA n’est pas destinée à remplacer les professeurs, mais à transformer leur rôle. Le référentiel de compétences de l’UNESCO insiste clairement sur ce point : l’enseignant devient médiateur, guide critique et facilitateur d’apprentissage, dans un environnement où les élèves interagissent déjà avec des outils d’IA (Source : iapourlecole.fr, 2025).
De même, le rapport du Sénat affirme que les enseignants gardent une place essentielle : ce sont eux qui doivent développer l’esprit critique, donner du sens, évaluer et humaniser l’apprentissage – des tâches que l’IA ne peut remplir seule (Source : Sénat.fr).
2. Former massivement et structurer l’intégration de l’IA
Cependant, pour que ce rôle évolue de manière cohérente, une montée en compétence massive est nécessaire. Aujourd’hui, la majorité des enseignants ne sont pas formés à l’IA, et peu se sentent prêts à l’utiliser en classe (Source : iapourlecole.fr ; Sénat.fr ; Compilatio.net).
La France accuse un net retard, avec une absence de stratégie nationale de formation, contrairement à d’autres pays comme la Finlande ou l’Espagne (Sénat.fr).
Le référentiel de l’UNESCO propose un cadre de compétences progressif, en 5 axes et 3 niveaux (acquérir, approfondir, créer), afin d’accompagner tous les profils d’enseignants dans l’usage de l’IA de manière éthique, responsable et pédagogique (Source : iapourlecole.fr).
3. Encadrer l’IA : une attente partagée et urgente
Les enseignants et étudiants ne sont pas hostiles à l’IA, mais ils demandent un cadre. Selon l’étude Compilatio, 93 % des enseignants et 79 % des étudiants souhaitent une régulation de l’usage de l’IA à l’école. Ils craignent ses impacts potentiels, mais reconnaissent également ses bénéfices en termes de gain de temps et de développement de compétences (Source : Compilatio.net).
Pour l’instant, l’encadrement reste quasi inexistant : moins de 10 % des établissements ont mis en place des règles ou des dispositifs liés à l’IA (Source : leblob.fr). Cela laisse élèves et enseignants livrés à eux-mêmes, et aggrave les inégalités entre les établissements.
4. Prévoir une cohabitation humain-IA à long terme
Plutôt que d’opposer humain et IA, les experts appellent à une approche hybride et équilibrée. L’enseignant reste indispensable, mais doit composer avec des agents intelligents qui redéfinissent les méthodes d’apprentissage.
Le marché de l’IA éducative est en pleine explosion (leblob.fr), ce qui garantit une présence croissante de ces outils dans les classes.
Les usages par les élèves sont déjà massifs (ChatGPT, IA générative), et vont encore augmenter (Compilatio.net). Cela impose à l’Éducation nationale d’agir vite, de repenser le rôle de l’enseignant, et d’accompagner cette transformation structurelle (Sénat.fr).
5. Les cours particuliers combinés aux outils IA pour une meilleure progression
De plus en plus de familles se tournent aussi vers les cours particuliers, qu’il soit assuré par un humain, un outil d’IA, ou une combinaison des deux. Un élève peut, par exemple, bénéficier des explications, des conseils et l'accompagnement d’un professeur particulier humain, puis s’entraîner de manière autonome avec une IA éducative.
L’intelligence artificielle, capable d’adapter les exercices, de détecter les lacunes et de fournir un feedback immédiat, rend l’apprentissage individualisé plus accessible à tous. En complément de l’enseignant ou d’un professeur particulier, elle agit comme un soutien pédagogique continu, contribuant à un suivi plus efficace et mieux ciblé. Par example, un élève pourrait tout à fait combiner ses cours particuliers avec son professeur particulier et pendant son temps libre, s'exercer et revoir les notions abordées en cours avec nos Magic Quizzes.
L'IA a elle seule reste une solution limitée : le contact humain et la confiance desquels un élève peut grandement bénéficier pour son développement restent un aspect fondemental pour assurer leur progressions académiques.
Prédiction finale : l’IA ne remplacera pas les enseignants — mais ceux qui refuseront de s’adapter seront dépassés
L’ensemble des rapports consultés (Sénat, UNESCO, Compilatio, LeBlob) indiquent qu’aucune technologie ne peut remplacer la relation humaine, l’éthique et l’accompagnement pédagogique que représente un enseignant.
Mais sans formation, sans accompagnement institutionnel et sans évolution professionnelle, le fossé va se creuser entre enseignants et élèves, menaçant la légitimité du rôle enseignant.